Une femme cheffe aux fourneaux. à la réception, au service, la même qui partage des bonnes histoires, s’occupe des fleurs, de la terrasse, explique ses recettes et consacre du temps à ses hôtes. Non, ce n’est pas superwoman, il fallait juste être une sportive de haut niveau pour tenir (presque) tous les rôles dans cette belle ferme du XIX siècle.
Il y a 13 ans, Valérie Graziano, parisienne, championne de France et d’Europe de gymnastique, a choisi de se reconvertir dans sa passion : la cuisine.
A la sortie de Bourg-Saint-Maurice, en direction du col du Petit-Saint-Bernard, Valérie a eu le coup de foudre pour une belle bâtisse, posé ses valises, et acheté ce qui deviendra la Ferme d’Angèle, un restaurant-chambres d’hôtes, du nom de son ancienne propriétaire.
Coïncidence, ses parents lui avaient donné tout le trousseau brodé de sa grand-mère… Angèle.
Garder le nom était indispensable. Aidée de Dado Robino, une amie décoratrice, elle a entrepris la rénovation des lieux, ajoutant un brin de baroque et de modernité à l’ensemble, puis, elle s’est mise aux fourneaux.
DU PLAISIR AVANT TOUT
“C’était difficile de démarrer sans formation culinaire. A la Ferme, il y a un choix de plats restreint, mais comme la réservation est obligatoire, je demande au client par téléphone, si le plat du jour leur plaît, et je m’adapte à leurs goûts, à leurs exigences comme le sans gluten ou le vegan. Je veux du partage, du bonheur avec eux, leur faire plaisir“.
Sous la tonnelle, quand il fait beau ou autour de la cherninée par temps frais, Valérie sert l’apéritif maison.
On se régale de salades de roquette au chèvre chaud, basilic, aubergines, tomates séchées, pignons, parmesan ou du gaspacho de tomates, glace basilic, soupe fraîche de petits pois à la menthe.
Les côtes de boeuf ou les pièces d’agneau cuisent sur la lauze, dans la cheminée, le confit de canard est servi en terrine avec un écrasé de pommes de terre aux truffes.
“De mes voyages, j’ai rapporté quelques recettes de tajine et de ceviche thaï. Ça surprend dans la région“.
La mousse de mascarpone est agrémentée de framboise et fraise. La soupe froide de fraises est servie avec une madeleine maison.
“La recette du soufflé au chocolat noir vient de ma grand-mère“.
Car, à la Ferme d’Angèle, tout est fait maison, ce qui explique aussi le choix restreint, et la fraîcheur des produits, tous bio et venant en grande partie des producteurs alentours.
La carte des vins se limite à une dizaine de références, de bons vins de Savoie soigneusement sélectionnés.
Le menu est à 30 €, apéritif, café ou tisane aux herbes inclus.
Un beau lieu à découvrir en Savoie, la saveur de l’authentique, le sourire solaire de Valérie en prime.
Active Mag mai 2017
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